vendredi 8 avril 2016

2004 Signal de Botrange

Lundi 25 octobre 2004

Partis du Menoux (dans l’Indre) depuis vendredi, Viviane et moi en compagnie de notre chien Oscar sommes arrivés samedi dans le département du Nord, chez nos amis Patrick et Anne-Marie.

Aujourd’hui, nous quittons à 9h30 Wattignies (près de Lille), dans notre Boxer camping-car.
Nous faisons route par Valenciennes et Maubeuge.
Après Jeumont, nous entrons vers 13h en BELGIQUE, région wallonne, dans la province de Hainaut.

Depuis le 23 avril 1993, la Belgique est devenue un État fédéral qui se compose de trois entités territoriales (appelées régions dans la constitution belge et qui ont les attributs d'une entité fédérée) : la Région wallonne, la Région flamande et la Région de Bruxelles-Capitale.
La Belgique est maintenant un pays de la zone euro.

Comme il se doit, nous faisons halte dans une friterie à Beaumont.
Reprenant notre trajet, nous traversons Philippeville, dans la province de Namur. Le 10 octobre 1971, j’y avais fait une incursion en auto-stop depuis Givet, avec un copain, en uniforme de l’armée française, pour y boire un pot.
Nous repassons en France pour traverser Givet (département des Ardennes). Lorsque j’étais à l’armée en 1971, j’avais effectué un stage commando dans le fort de la ville.
De retour en Belgique, nous faisons route dans les Ardennes belges, jusqu’au plateau des Hautes Fagnes, dans la province de Liège.
Les Hautes Fagnes se situent dans un triangle formé par Eupen au nord, Malmedy au sud et Monschau (Allemagne) à l'est. Il s'agit de très vieilles collines composées de landes dénudées, de tourbières, de marais. Le sol y est très pauvre.
Le plateau des Hautes Fagnes est une réserve naturelle de 4500 hectares. Ce sont de vastes étendues de tourbières, de landes et de forêts qui présentent une flore et une faune assez exceptionnelles liées au climat froid et humide. Les contreforts du plateau accueillent essentiellement de vastes plantations de conifères.
Les tourbières se sont formées il y a 7500 ans, à la fin de la dernière glaciation. La tourbe résulte de la décomposition des végétaux, notamment les sphaignes, en milieu très humide. Son épaisseur peut atteindre sept mètres. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la tourbe constituait pour les habitants proches, une source de chauffage appréciable.
Sur les traces du GR 5 parcouru dans cette région avec Viviane en 1990 – 1991, nous traversons Stavelot puis Malmédy. Nous nous déroutons vers le village de Hockai. Nous ne retrouvons pas le vieux café où l’on s’était protégé d’un vent glacial le 6 mai 1991.
Un peu plus tard, nous atteignons la Baraque Michel (674 m).
Fondée entre 1811 et 1813, c’était une auberge, mais aussi un refuge pour voyageurs égarés : on y sonnait une cloche par temps de brouillard, ce qui permit le sauvetage de plus d'une centaine de personnes au cours du XIXe siècle. L'établissement servit également de relais pour les malles-poste prussiennes.
Nous nous aventurons sur la lande, dont le sol est protégé des dégradations par des caillebotis qui permettent le cheminement pédestre. Mais le vent souffle, et nous n’insistons pas.
Non loin de là, le Signal de Botrange est le point culminant des Ardennes (694 m).
Une tour en pierres construite en 1934 culmine à 718 m.
Le Signal de Botrange est devenu le sommet de la Belgique en 1919 lorsque les cantons de l'Est lui furent rattachés suite au Traité de Versailles.
C’est un plateau bombé qui s'étend sur des terres sauvages et marécageuses hérissées de touffes de linaigrettes au plumet blanc.
Nous nous garons derrière la tour, sur un emplacement en retrait de la route. Après le repas dans le Boxer, je sors avec Oscar pour une petite balade sur la lande jusqu’à l’orée des conifères. Comme la nuit tombe en même temps que la brume s’élève, je ne distingue pas la butte de sable au débouché du sentier, et je m’y étale de tout mon long.
Nous passons la nuit dans le camping-car.

Mardi 26 octobre 2004

Quand nous nous levons, un brouillard épais noie le paysage. C’est habituel, dans les Hautes Fagnes.
On reprend la route jusqu’aux confins des cantons de l’Est, de langue allemande.
Nous atteignons Ouren, sur un méandre de l’Our, un village que nous avions traversé les 12 et 13 novembre 1988, parcourant le GR 5.
Après quelques achats dans une épicerie du village, nous gagnons la prairie où se rejoignent les frontières allemande, luxembourgeoise et belge, où se dresse le monument des Trois Frontières, à la gloire de l'Europe unie. Le petit pont frontalier pénètre au Luxembourg.
Nous mangeons sur place dans le Boxer.
Longeant la vallée de l’Our, de la Sûre et de la Moselle, sur les traces du GR 5 dont nous retrouvons de temps en temps le balisage, nous traversons le Luxembourg que nous quittons par la frontière de Schengen.

Nous entrons en France, parcourons la Lorraine, toujours sur les traces du GR 5. Nous arrivons près de Nancy, à Heillecourt, chez Alain (mon filleul) et Cécilia, vers 19h.


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