Lundi 25 octobre 2004
Partis du Menoux (dans l’Indre) depuis vendredi,
Viviane et moi en compagnie de notre chien Oscar sommes arrivés samedi dans le
département du Nord, chez nos amis Patrick et Anne-Marie.
Aujourd’hui, nous quittons à 9h30 Wattignies (près
de Lille), dans notre Boxer camping-car.
Nous faisons route par Valenciennes et Maubeuge.
Après Jeumont, nous entrons vers 13h en BELGIQUE,
région wallonne, dans la province de Hainaut.
Depuis
le 23 avril 1993, la Belgique est devenue un État fédéral qui se compose de
trois entités territoriales (appelées régions
dans la constitution belge et qui ont les attributs d'une entité
fédérée) : la Région wallonne, la Région flamande et la Région de
Bruxelles-Capitale.
Comme il se doit, nous faisons halte dans une
friterie à Beaumont.
Reprenant notre trajet, nous traversons Philippeville,
dans la province de Namur. Le 10 octobre
1971, j’y avais fait une incursion en auto-stop depuis Givet, avec un copain,
en uniforme de l’armée française, pour y boire un pot.
Nous repassons en France pour traverser Givet
(département des Ardennes). Lorsque
j’étais à l’armée en 1971, j’avais effectué un stage commando dans le fort de
la ville.
De retour en Belgique, nous faisons route dans les
Ardennes belges, jusqu’au plateau des
Hautes Fagnes, dans la province de Liège.
Les Hautes Fagnes se situent dans un triangle formé
par Eupen au nord, Malmedy au sud et Monschau (Allemagne) à l'est. Il s'agit de
très vieilles collines composées de landes dénudées, de tourbières, de marais.
Le sol y est très pauvre.
Le plateau des Hautes Fagnes est une réserve
naturelle de 4500
hectares . Ce sont de vastes étendues de tourbières, de
landes et de forêts qui présentent une flore et une faune assez exceptionnelles
liées au climat froid et humide. Les contreforts du plateau accueillent
essentiellement de vastes plantations de conifères.
Les tourbières
se sont formées il y a 7500 ans, à la fin de la dernière glaciation. La tourbe
résulte de la décomposition des végétaux, notamment les sphaignes, en milieu
très humide. Son épaisseur peut atteindre sept mètres. Jusqu'au milieu du XXe
siècle, la tourbe constituait pour les habitants proches, une source de
chauffage appréciable.
Sur les traces du GR 5 parcouru dans cette région avec Viviane en 1990
– 1991, nous traversons Stavelot puis Malmédy. Nous nous déroutons vers le village
de Hockai. Nous ne retrouvons pas
le vieux café où l’on s’était protégé d’un vent glacial le 6 mai 1991.
Un peu plus tard, nous atteignons la Baraque
Michel (674 m ).
Fondée entre
1811 et 1813, c’était une auberge, mais aussi un refuge pour voyageurs
égarés : on y sonnait une cloche par temps de brouillard, ce qui permit le
sauvetage de plus d'une centaine de personnes au cours du XIXe siècle.
L'établissement servit également de relais pour les malles-poste prussiennes.
Nous nous aventurons sur la lande, dont le sol est
protégé des dégradations par des caillebotis qui permettent le cheminement pédestre. Mais
le vent souffle, et nous n’insistons pas.
Non loin de là, le Signal de Botrange est le point culminant des Ardennes (694 m ).
Une tour en pierres construite en 1934 culmine à 718 m .
Le Signal de
Botrange est devenu le sommet de la Belgique en 1919 lorsque les cantons de l'Est lui
furent rattachés suite au Traité de Versailles.
C’est un plateau bombé qui s'étend sur des terres
sauvages et marécageuses hérissées de touffes de linaigrettes au plumet blanc.
Nous nous garons derrière la tour, sur un emplacement
en retrait de la route. Après le repas dans le Boxer, je sors avec Oscar pour
une petite balade sur la lande jusqu’à l’orée des conifères. Comme la nuit
tombe en même temps que la brume s’élève, je ne distingue pas la butte de sable
au débouché du sentier, et je m’y étale de tout mon long.
Nous passons la nuit dans le camping-car.
Mardi 26 octobre 2004
Quand nous nous levons, un brouillard épais noie le
paysage. C’est habituel, dans les Hautes Fagnes.
On reprend la route jusqu’aux confins des cantons de l’Est, de langue allemande.
Nous atteignons Ouren,
sur un méandre de l’Our, un village que nous avions traversé les 12 et 13 novembre 1988, parcourant le GR 5.
Après quelques achats dans une épicerie du village,
nous gagnons la prairie où se rejoignent les frontières allemande, luxembourgeoise
et belge, où se dresse le monument des
Trois Frontières, à la gloire de l'Europe unie. Le petit pont frontalier pénètre
au Luxembourg.
Nous mangeons sur place dans le Boxer.
Longeant la vallée de l’Our, de la Sûre et de la Moselle , sur les traces du
GR 5 dont nous retrouvons de temps en temps le balisage, nous traversons le
Luxembourg que nous quittons par la frontière de Schengen.
Nous entrons en France, parcourons la Lorraine , toujours sur
les traces du GR 5. Nous arrivons près de Nancy, à Heillecourt, chez Alain (mon filleul) et Cécilia, vers 19h.
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