vendredi 8 avril 2016

2009 Lausanne - Zinal

Mercredi 18 mars 2009

Départ à 13h05 de Saint-Fargeau avec Viviane et Oscar.
Passage en SUISSE par la frontière de Vallorbe vers 19h, à la tombée de la nuit.
Il n’y a plus de contrôle d’identité, mais toujours la douane pour vérifier les transports de marchandises.
Le 12 décembre 2008 à minuit, la Confédération suisse a intégré l'espace Schengen. []Cependant, les marchandises continuent à être contrôlées, car la Suisse n'a pas conclu d'union douanière avec l'Union européenne.
Nous atteignons vers 20h  Saint-Sulpice, en banlieue de Lausanne (canton de Vaud), où habitent maintenant Alexia et David.
Après le repas, nous jouons ensemble aux cartes jusqu’à minuit.

Jeudi 19 mars 2009

Au matin, Viviane et moi (avec Oscar) visitons Lausanne.
La ville a connu un développement fulgurant à la fin du XIXe siècle. C’est une ville agréable à vivre, au bord du lac Léman, proche des cimes jurassiennes et des Alpes. La vie culturelle y est très riche.
Lausanne, ça monte et ça descend. Oscar peut nous en dire quelque chose.
On aborde la vieille ville par la place Saint-François. Elle qui fut vraisemblablement une des plus belles places du pays a été saccagée au XXe siècle. D’architecture néo-classique, coupée par une avenue à grande circulation, environnée de banques et de somptueux hôtels et palaces, il en subsiste une partie piétonne sans grand intérêt, à part quelques artistes de rue. Le temple du XIIIe siècle par contre a été superbement rénové. A l’intérieur, on y trouve un chef-d’œuvre : « Le Christ appelant à lui les foules », vitrail d’un artiste suisse du début du XXe siècle.
On descend une rue commerçante et piétonne, on remonte la rue du Pont pour rejoindre la  place de la Palud,  centre de la vie politique et culturelle depuis le XVe siècle. Bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles. Ses boutiques, ses terrasses, ses marchés, sa fontaine de la Justice datant de 1726 en font tout le charme. Son horloge, par contre, subit une animation kitsch toutes les heures. Un passage voûté mène à la place de la Louve.
Par des rues en escaliers de bois couverts, on grimpe jusqu’à la cathédrale.
Inaugurée en 1275 par l’empereur Rodolf de Habsbourg et le pape Grégoire X, la cathédrale est restée presque intacte. Bâtie en molasse avec un soubassement de calcaire, elle est restée inachevée. Il manque le beffroi est. Depuis la Réforme, elle est devenue un temple.
C’est le plus grand et le plus bel édifice gothique de Suisse. Un chef-d’œuvre, avec son portail peint, ses stalles sculptées, sa nef impressionnante et sa rosace exceptionnelle.
On laisse Oscar sous le porche d’entrée pendant que nous visitons.
Il paraît que du haut du beffroi, un crieur public annonce toujours les heures entre 22h et 2h !
En redescendant vers la place de la Palud, je retire des francs suisses à un distributeur de billets. Pour manger, on va suivre l’avis du Guide du Routard qui indique le Café de l’Hôtel de Ville. C’est effectivement un adorable petit troquet d’une trentaine de places. Menu original à base de fromages locaux.

Nous rentrons pour 14h30 à Saint-Sulpice.
Dans la soirée, nous allons nous promener avec Oscar. Traversant un petit bois, nous atteignons le lac Léman. Au bord de l’eau existe une zone de protection de lézards verts, espèce en voie de disparition en Suisse. Sur l'adret lémanique, il ne reste que deux populations isolées, de quelques dizaines d’individus, l’une à Corseaux, sur les hauteurs de Vevey,  la seconde à Saint-Sulpice. C’est un tout petit biotope situé entre le lac et la lisière d’un bois avec un couvert végétal assez épais. De gros rochers interdisent évidemment l’accès à tout véhicule.
Le soir, nous jouons tous aux cartes après le repas.

Vendredi 20 mars 2009

Viviane et moi passons la matinée à la maison, en l’absence d’Alexia et David.
De 13h à 16h, nous partons tous les deux  avec la voiture de David  faire le tour du lac, côté est, par la route côtière. Nous passons par Vevey, Montreux. Nous traversons la vallée du Rhône (au débouché du fleuve dans le lac, lui qui prend sa source dans le glacier du Rhône, à Gletsch, à l'extrémité est du canton du Valais).
Le canton de Vaud, en Suisse romande, englobe les trois régions naturelles de la Suisse : le Jura, le plateau suisse et les Alpes.
Nous passons dans le canton du Valais et roulons jusqu’à Saint- Gingolph, à la frontière française de Haute-Savoie.
Puis nous faisons demi-tour. Pour rentrer, nous emprunterons l’autoroute.

Arrivée de Caroline (qui habite elle aussi en Suisse depuis le mois d’octobre). Elle mange avec nous.
Après le repas, je la suis en voiture pour rentrer avec elle jusqu’à la Claie-aux-Moines, un hameau de la commune de Savigny, où elle habite avec son ami Nicolas. Le village se situe sur les collines du plateau suisse au-dessus de Lausanne, contreforts du Jorat et de ses forêts dont la commune est entourée.

Samedi 21 mars 2009

Départ dans la matinée avec Caroline et Nicolas pour le canton du Valais.
C’est un canton alpin, avec la haute vallée du Rhône comme colonne vertébrale, partagé entre Suisse romande et Suisse alémanique. Francophones et germanophones cohabitent en s’ignorant mutuellement.
C’est Nicolas qui conduit. Nous roulons jusque tout au fond du val d'Anniviers qui, encore en Suisse romande, part de Sierre pour arriver au pied du massif de la Dent-Blanche. Nous atteignons Zinal (1670 m d’altitude), dernière station de sport d’hiver du val d’Anniviers.

A 11h30, nous partons tous les trois pour une randonnée en raquettes de neige.
Grand soleil, pas un seul nuage.
La course débute en douceur à travers la plaine de la Lé, le long des pistes de ski de fond. Après une demi-heure de marche, le sentier devient un peu plus raide et la nature plus sauvage. De magnifiques cascades de glace sont accrochées aux parois qui bordent la vallée. 


Le parcours chemine ensuite à flanc de coteau. 


Il rejoint le fond de la vallée où descendait autrefois le glacier.



Il faut encore marcher un petit peu.
Nous pique-niquons en cours de route au bord d’un torrent, la Navizence, qui provient du glacier. Quelques pierres non enneigées dans le lit du ruisseau nous permettent de nous asseoir.
















Après la pause, nous atteignons enfin l'extrémité de la langue du glacier de Zinal,  située 5 km en amont du village à une altitude de 2100 mètres.
Entouré de majestueux sommets tels que le Besso, le Zinalrothorn, l'Obergabelhorn, la Pointe de Zinal, la Dent-Blanche et le Grand Cornier, le glacier de Zinal se situe entre 2100 et 2750 mètres d'altitude et s'étend sur plus de 7 km. Il naît de la jonction du glacier du Grand Cornier, du glacier Durand et du glacier du Mountet. Le glacier de Zinal est en continuel mouvement et avance d'environ 70 mètres par an. Cette avance ne permet cependant pas de compenser sa fonte. Actuellement, à l'instar de la plupart des glaciers des Alpes, il est en recul et accuse une perte annuelle d'une vingtaine de mètres.


Nous pénétrons sous le porche du glacier.
Devant nous s'ouvre une vaste voûte de glace bleutée disposée en strates.
Univers minéral où la neige, la glace, la roche et l'eau s'entremêlent. Partout, des concrétions glacées d'une pureté absolue ou enfermant des milliers de bulles d'air.



Au plafond, une épaisse couche de glace dans laquelle sont emprisonnés des cailloux de toutes les grandeurs. Au sol, d'énormes blocs de pierre reposent sur des dalles géantes striées et polies par l'érosion. Un mince filet d'eau serpente parmi les rochers et se perd parfois sous la glace transparente. C'est ici que naît la Navizence.


Expérience unique, sensation de plénitude.


















Caroline et Nicolas grimpent encore vers une deuxième ouverture. Je préfère les attendre sous le porche. Je suis fourbu. Il y a déjà quelques années que je n’ai plus marché en raquettes de neige !

Maintenant, il s’agit de rentrer. Avec le soleil qui réchauffe l’atmosphère, il y a des risques d’avalanche. Quelques coulées de neige de temps à autre nous alertent. On repart en sens inverse, toujours avec les raquettes aux pieds. 



Nous atteignons  la station de Zinal à 17h.
Pendant le trajet en voiture, je pique un roupillon. Caroline aussi, je crois.
Nous rentrons pour 18h30 à Savigny. Viviane, Alexia et David nous y rejoignent, pour une fondue savoyarde. Nous dormons tous sur place.

Dimanche 22 mars 2009

Nous passons la matinée à la maison, chez Caroline et Nicolas : jeux de société, sorties avec Oscar.
Après le repas, dans l’après-midi, nous faisons tous les six avec Oscar une balade à pied à proximité, dans une forêt ouvrant une belle perspective sur le lac. De retour à la maison, nous jouons aux cartes.
Vers 17h, Viviane et moi laissons les enfants et roulons jusqu’à Genève par la route qui longe le lac, traversant Morges et Nyon.
Nous quittons la Suisse à 18h30. Nous arrivons à 19h chez Jean-Lionel et Patricia, à Chevranges (commune de Pers-Jussy), en Haute-Savoie.

Lundi 23 mars 2009

Nous passons tous les deux la journée à Chevranges. Jean-Lionel et Patricia sont au travail. Après avoir cherché leur fils Maxime à l’école à 16h30, nous faisons une visite chez un vétérinaire avec Oscar, à Reignier.
Nous passons la soirée tous ensemble à Chevranges.

Mardi 24 mars 2009

Jean-Lionel, partant au travail, m’emmène en SUISSE à Genève pour 8h30.
Dans les rues de Genève, avec sac à dos et chaussures de randonnée, j’ai un peu l’impression de faire tâche parmi les costumes-cravates des grandes avenues…
Je débute à 9h le GR 65 (sentier de Saint-Jacques-de-Compostelle – voie historique du Puy). St-Jacques-de-Compostelle est à 1860 km…


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1 commentaire:

  1. Après chaleurs et autres spécificités cubaines, Lausanne, Genève, la Suisse et ses glaces, appréhendées en famille et raquettes... Des contenus très différents, de très belles photos... Mais surtout la continuité de la recherche d'une écriture en blog mettant en scène texte et images en sous-ensembles structurés, polysémiques, pour toujours mieux signifier, ouvrir ou faire rebondir la réflexion. Fonctionnalité qui évoque celle de "Parade", rideau de scène de Picasso exposé à Metz...

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